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Partie 1 – L’invasion Russe en Ukraine : Un enjeu de cybersécurité au Canada?

Parlons de la guerre en Ukraine et des conséquences sur la cybersécurité. Ce n’est pas nouveau et nous savons tous qu’une guerre est un conflit qui inflige de lourdes conséquences économiques, environnementales et bien sûr, sociales. Cependant, elle est d’autant plus inquiétante lorsqu’elle menace l’ordre géopolitique actuel. L’invasion de la Russie en Ukraine en est un bon exemple. Depuis 2014, à la suite de l’annexation illégale de la Crimée, la Russie s’est engagée sur le chemin de la guerre avec son voisin, l’Ukraine. Toutefois, c’est en février dernier, que les Russes ont officiellement déclaré la guerre à leur pays voisin et ancien allié.

Le conflit entre les deux pays génère un impact important sur le reste du monde, puisque chacun d’eux détient des ressources naturelles importantes. Comme par exemple, l’Ukraine est un grand producteur de fer et de blé, tandis que la Russie est le plus important fournisseur de pétrole et de gaz naturel en Europe. Sans compter que l’ancienne URSS est aussi détenteur de bombes nucléaires. Des atouts qui donnent à la Russie un grand avantage, leur permettant de tenir à distance les pays qui tenteraient de leur tenir tête en appuyant le camp adverse. Même que le président Russe, Vladimir Poutine, jure vengeance à tous ceux qui interviendront en faveur de l’Ukraine.

Parmi leurs tactiques de représailles, l’une des plus attendues et des plus redoutables est sans aucun doute la menace d’une cyberattaque ciblée.

En effet, la Russie à la lourde réputation d’avoir recours à la cybercriminalité, sous toutes ses formes, pour attaquer ses adversaires. Des manœuvres qui ne font pas de mort, certes, mais qui génèrent de sérieuses conséquences pour tous ceux et celles qui en sont victimes.  

Alors, au Canada sommes-nous à risque d’être la cible de cyberattaques Russes ?

Surtout, nos entreprises devraient-elles s’inquiéter d’en être la cible ?

Entre l’est et l’ouest

Au Canada, nous avons la réputation d’être un pays relativement pacifiste. Nous nous mêlons rarement des hostilités des autres nations et essayons tant bien que mal de maintenir une certaine neutralité.

Alors, pourquoi serions-nous la cible de la Russie? Eh bien, il existe plusieurs facteurs qui pourraient contribuer à une cybermenace russe, ici chez nous.

D’abord, remontons à il y a 30 ans lorsque l’Ukraine s’est officiellement dissociée de l’Union Soviétique, suite à un référendum en 1991. Un coup dur pour la Russie. Dès lors, le Canada est le premier pays à reconnaître la souveraineté et l’indépendance du pays.

De plus, malgré les menaces de Poutine, le Canada s’est prononcé en faveur de l’Ukraine en imposant des sanctions à la Russie. Un autre coup dur…

Nous sommes aussi un pays de l’occident, fonctionnant sous un régime démocratique ainsi que membre de L’OTAN. Des éléments très peu favorables auprès de Poutine.

Mais il existe un autre facteur important, celui de notre proximité ainsi que notre alliance avec les États-Unis. La plus grande puissance du monde et l’ennemie jurée de la Russie.

En effet, le gouvernement de Vladimir Poutine pourrait être tenté de nous cibler dans le but d’atteindre efficacement nos voisins du sud. Par exemple, Hydro-Québec est un fournisseur d’énergie aux États-Unis. La Russie pourrait donc infiltrer le réseau informatique de l’entreprise québécoise dans le but visé principalement leur grand adversaire durant la guerre froide, grâce à une cyberattaque.

Vous imaginez les conséquences ?

Et ceci n’est qu’un seul exemple plausible et à considérer.

Les Russes au travail

Au début du conflit, plusieurs pays ont constaté une importante augmentation de cyberattaques. Même que le géant du web, Microsoft, a appelé la communauté internationale à rester extrêmement vigilante en ce qui concerne leur activité numérique ainsi que leur cybersécurité. Selon un rapport de la MSTIC (Microsoft Threat Intelligence Center) la Russie aurait infiltré 128 réseaux distincts à travers 42 pays autre que l’Ukraine.

Toujours selon Microsoft, ces cyberattaques sont principalement des manœuvres d’espionnage. Cette stratégie permet aux russes de récolter des informations importantes, voire confidentielles, des pays en soutien à l’Ukraine, dont le Canada.

Ces actes criminels pourraient avoir de lourdes conséquences en ce qui concerne la guerre en Ukraine, mais aussi sur le reste du monde et du pays en question.

Pour y contrer et limiter les dégâts, le Gouvernement du Québec a instauré des mesures de sécurité supplémentaires, dont un budget de 100 millions de dollars destiné « exclusivement à la cybersécurité » selon le député Éric Caire.

Sous sanction

Cependant, au Canada, il n’y a pas que le gouvernement et ses entreprises étatiques qui sont à risque. Au contraire, même le secteur privé peut être la cible d’une cyberattaque, cependant pas tout à fait pour les mêmes raisons.

Comme je mentionnais plus haut, le Canada ainsi que d’autres ont imposé des sanctions draconiennes à la Russie, affectant directement la vie quotidienne du peuple russe. En effet, ce sont les citoyens de la Russie qui en payent les conséquences. Alors pour contrer leurs problèmes économiques afin de subvenir à leurs besoins, certains d’entre eux se sont tournés vers la criminalité. Ou plutôt, la cybercriminalité.

Une tactique qui coûte cher et rapporte cher. Effectivement, une cyberattaque peut engendrer des coûts de plus 80 000$. Cette activité criminelle vise principalement les PME puisque 73% d’entre elles se disent non concerné par la menace d’une cyberattaque.

Alors une fois de plus, soyez vigilant!

Ne manquez pas la 2e partie de cet article, nous creuserons en profondeur sur les tactiques russes et comment ils opèrent, leurs stratégies et des études de cas.

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