Nous savons tous que la cybersécurité est un enjeu de taille et cela, pour tout le monde. Cependant, saviez-vous que l’usurpation d’identité est aujourd’hui la forme d’attaque numérique la plus courante au Canada?
En effet, selon un rapport du Centre Antifraude du Canada (CAFC), près de 30 000 citoyens ont été victimes d’usurpation identitaire en 2022 seulement. Parmi les cas rapportés, le tiers d’entre eux proviennent d’ici, au Québec. Même que notre belle province est celle la plus touchée par le vol d’identité numérique.
Malheureusement, cette tendance ne fait que grandir puisqu’en 2019, le CAFC enregistrait moins de 10 000 cas. De toute évidence, plusieurs facteurs importants ont contribué à la montée de l’usurpation d’identité au Canada ainsi qu’au Québec. Il y a d’abord eu l’affaire Desjardins, aussi connue comme la plus grande fuite de données personnelles dans l’histoire du Québec faisant près de 3 millions de victimes. De plus, il y a les déboires reliés à la pandémie, comme par exemple les Prestations canadiennes d’urgences (PCU & PCUE) ainsi que les Prestations d’assurance-emploi qui ont généré énormément de fraudes et de vols de données au pays.
Cependant, le plus alarmant dans cette situation est que le nombre de cas enregistré par le CAFC n’est qu’un petit pourcentage de la réalité. En effet, toujours selon le Centre Antifraude du Canada, il y aurait jusqu’à 600 000 vols d’identité par voie numérique au pays. Autrement dit, seulement 5% des cas sont rapportés. Ce qui laisse croire qu’un grand taux de citoyens ne sont pas conscients que leurs identités sont entre les mains de cyber-malfaiteurs et que leurs données sont probablement accessibles et vendues au Dark Web.
Et d’après Claudiu Popa, le PDG de la firme Informatica Corporation, éventuellement ce sera l’entièreté des individus qui seront victime d’usurpation d’identité, d’une forme ou une autre…
Usurpation synthétique
Bien évidemment, il existe diverses formes et de façons de voler l’identité de quelqu’un. La plus fréquente et la plus difficile à détecter est sans aucun doute l’usurpation d’identité synthétique.
Ceci est lorsqu’un cyber-malfaiteur combine vos données personnelles avec celles d’un autre individu ou tout simplement de fausses informations, pour ensuite créer de toutes pièces une identité fictive. Une fois réalisée, le criminel numérique emprunte cette nouvelle identité synthétique pour effectuer des achats frauduleux, ouvrir ou modifier des comptes bancaires et appliquer pour de nouvelles cartes de crédits.
Mais le plus effrayant et stupéfiant dans l’usurpation d’identité synthétique est que l’arnaque peut durer plusieurs années. Bref, tant aussi longtemps que la victime se rend compte de la situation et de sa gravité. Le fait que ce soit une fausse identité mais avec vos informations, permet au cyber-malteur de passer inaperçu durant une longue période car leurs activités frauduleuses n’apparaissent pas dans vos relevés bancaires. En effet, d’un jour à l’autre, vous pouvez subitement réaliser que vous êtes gravement endetté et cela, sans connaître la cause.
Pour qu’un cybercriminel puisse usurper votre identité de façon synthétique, il suffit que d’une chose : votre numéro d’assurance sociale.
Grâce à cela, les malfaiteurs du web ont accès à toute l’information nécessaire pour ensuite créer une toute nouvelle identité.
Une identité en parallèle avec la vôtre.
Les victimes
Le plus déstabilisant dans cette histoire est à quel point l’usurpation d’identité est répandue et que personne, pas même une entreprise privée ou une institution publique, n’est à l’abri de cela. Effectivement, que ce soit un homme ou une femme d’affaire, un parent au foyer, des travailleurs autonomes, des individus au bien-être social ou même les personnes âgées, aucun groupe n’est épargné. Pas même les enfants.
En effet, les mineurs sont parmi les êtres les plus ciblés et les plus touchés par le vol d’identité. La raison? Les enfants n’ont pas d’antécédent de crédit et sont définitivement moins à l’alerte de ce genre d’activité. Et le Québec n’est certainement pas épargné puisque 93% des 1103 cas signalés au CAFC en 2021 provenaient de chez nous.
Cependant, le problème ne se trouve pas qu’au Québec et au Canada. Au contraire, une étude américaine datant de 2018 rapporte que 39% des mineurs ont été victimes d’usurpation d’identité en 2017, tandis que seulement 19% des adultes américains ont touché cette même année.
Mais alors comment font les cybercriminels pour avoir accès aux données personnelles de nos enfants et adolescents? La réponse est simple; il suffit que de leur numéro d’assurance sociale et le tour est joué. Et pour y arriver, les cyber-malfaiteurs visent diverses institutions telles que des écoles, des banques et bien plus encore.
C’est pourquoi il est absolument important que chaque entreprise et organisation soient en mesure de protéger ses données ainsi que celles de ses clients, et par conséquent, sa propre réputation.
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