Chaque semaine, nos experts livrent leurs avis, leurs opinions sur des sujets, des thématiques qui les touchent, les interpellent. Aujourd’hui, René-Sylvain Bédard vous explique pourquoi il a choisi de s’orienter, de même que son entreprise, en cybersécurité.
Comme le dit si bien Simon Sinek : Start with why (Commence par pourquoi).
Avant même d’entamer la réorientation de mon entreprise (Indominus) vers la cybersécurité, j’avais besoin de comprendre les raisons pour lesquelles je choisissais de me concentrer sur cette facette de ma carrière. J’ai longtemps considéré mon expertise en cybersécurité comme étant secondaire. Avant de l’amener au premier plan, j’avais d’abord besoin d’une mission qui rejoignait mes valeurs et mes convictions.
Après une bonne et longue réflexion, j’ai trouvé réponse à mes questions et, aujourd’hui, cette introspection est devenue la raison d’être d’Indominus.
Alors, voici pourquoi nous changeons de cap!
« Que ce soit pour une banque, une société de télécommunications ou un grand manufacturier en aéronautique, la majorité des projets auxquels j’ai contribué touchaient à la cybersécurité. »
PETIT HISTORIQUE
Au cours de ma carrière, j’ai exercé le rôle de conseiller en architecture technologique au sein de l’organisme CGI. Parmi nos clients, nous avions différents types d’entreprises provenant autant du secteur privé que public (municipal, provincial et fédéral).
Que ce soit pour une banque, une société de télécommunications ou un grand manufacturier en aéronautique, la majorité des projets auxquels j’ai contribué touchaient à la cybersécurité. De toute évidence, cela impliquait également une compréhension approfondie des concepts et des technologies.
L’ARCHITECTURE : LE CÔTÉ LUMINEUX
D’où me vient donc cet amour pour l’architecture ? Qui en a été l’inspiration au cours de ma vie ?
La réponse : Roméo Ladouceur, un charpentier-menuisier de profession, mais aussi mon grand-père.
Lorsque j’avais 6 ans, celui-ci restaurait une demeure ancestrale. Au cours des rénovations, j’ai rencontré l’architecte en charge du projet, un gentil monsieur qui a pris le temps de m’expliquer les divers plans et ce qui allait arriver à la maison. C’est à ce moment que j’ai eu l’étincelle : je venais de comprendre qu’il était possible d’imaginer et de concevoir un environnement en combinant la science et la créativité. J’ai eu, à ce moment précis, la piqure pour l’architecture. Tout à coup, un cheminement de carrière que je désirais poursuivre et développer se dessinait devant moi…
Cependant, une dizaine d’années plus tard, des événements de vie ont altéré cette trajectoire, et j’ai donc finalement entamé une carrière en TI.
Mais grâce à ma passion initiale pour l’architecture, j’ai rapidement compris que mes concepts de plan et de création pouvaient me servir dans la transformation technologique, et pas que pour la conception de bâtiments.
En 2021, j’ai créé une offre de service complète autour d’un produit nommé le Blueprint pour des T.I. modernes. Ce produit était un programme de 4 mois permettant aux entreprises de redéfinir l’architecture des environnements technologiques, afin qu’elles puissent être en mesure de procéder à leur transformation numérique.
L’ÉLÉMENT DÉCLENCHEUR
L’été 2022, lors du sommet annuel Vision PDG, un évènement organisé par l’Association Québécoise des Technologies (AQT), j’ai rencontré près de 40 chefs d’entreprises auxquels j’ai présenté le Blueprint. À ma grande déception, j’ai constaté que mon public cible avait très peu d’intérêt et de compréhension pour le produit en question.
J’étais pourtant convaincu que c’était une idée révolutionnaire.
Au cours du même évènement, j’ai participé au panel ayant comme thématique : la brèche survenue chez D-Box Technologies.
En moins de 30 minutes, parmi les 115 PDG dans la salle, plusieurs m’ont questionné sur le sujet. Je crois qu’ils venaient tous de saisir les risques qu’une cyberattaque implique.
Et à ce jour, on m’en parle encore…
Le post-mortem de ce panel fût la réalisation que nous devions faire un changement de direction, ce pivot de 180o qui était donc nécessaire. Autrement dit, le marché nous avait dicté le chemin à paver.
Faire face au côté obscur
À quelques reprises au fil des dernières années, il nous est arrivé d’élaborer et fournir un plan de relève pour une entreprise victime de cyberattaque. À chaque fois, l’envie brûlante de permettre à ces établissements de reprendre leurs activités me hantait. J’avais le sentiment d’être témoin d’une injustice majeure. En effet, ces entreprises n’avaient pas demandé à se faire abuser d’elles de la sorte. Pour eux, c’était le retour à la cour d’école et aux moments d’intimidations, lorsque le garçon plus grand et le plus fort s’amusait à taper sur les plus petits, pour leur voler leur argent de poche.
Néanmoins, ce que peu de gens savent, c’est que ma jeunesse n’a pas été rose. Au contraire, mon enfance a été teintée par des souvenirs d’alcoolisme, de violence conjugale et d’intimidation.
Cette étape de ma vie est ce qui me motive à venir en aide aux plus vulnérables de notre société afin de les protéger. Et dans mon cas, les plus vulnérables, ce sont les petites et moyennes entreprises. Ces entrepreneurs qui travaillent avec acharnement se font intimider par des cybercriminels.
NOTRE RAISON D’ÊTRE EN CYBERSÉCURITÉ : SÉCURISER LE FUTUR DES PME.
Nous voulons mettre fin à ce cercle d’intimidation et de violence. Pour cela, nous allons mettre en place des outils de prévention afin de soutenir les entrepreneurs en leur mettant à disposition notre savoir et notre expertise.
Notre vision pour les 10 prochaines années est celle d’éradiquer la cybercriminalité afin qu’elle ne soit plus qu’un mauvais souvenir.
Joignez la cause
Nous vous invitons donc à vous joindre à la cause de la cybersécurité pour mettre fin à cette guerre. Ce modèle avare où l’argent prend le dessus sur l’éthique et la décence.
Choisissons la lumière et protégeons notre futur.
Une chronique pour : Csciences
Vous voulez en savoir plus sur la protection de votre entreprise et vos données, répondez à cette évaluation GRATUITE afin de connaître votre situation actuelle: